EXPOSITION TEMPORAIRE

Que faire à manger demain ?

Aspects de la vie quotidienne
dans les années 1940

du 1er mai au 2 novembre 2025

Que faire à manger demain ?

Aspects de la vie quotidienne dans les années 1940

Cette exposition temporaire se propose, à partir d’objets, documents et photographies, de rappeler les conditions d’existence durant ces années 1940. Et d’abord de rappeler, qu’avant même les évènements militaires, la question que se posait la majorité des Français était celle de ce qu’ils allaient trouver le lendemain pour nourrir la famille. Les tickets de rationnement, les attentes (les “queues”) devant les magasins aux rayons à moitié vides ; l’existence d’un marché parallèle dit “marché noir” ; les “ersatz”, le troc, les recettes et les trucs : autant de souvenirs marquants, en ville sur le fond sonore des sirènes, voire des bombardements, et pendant des soirées vécues dans l’obscurité en raison des  coupures d’électricité… Le manque de tissus obligeait à retailler de vieux habits, à transformer des draps en tabliers, à orner les chapeaux avec des copeaux de bois teintés ! Faute de cuir, les cordonniers montaient des semelles en bois et les sabotiers faisaient fortune. La disette concernait aussi le savon, le tabac, tandis que le manque de carburants engendrait les gazogènes au charbon de bois, et alors que le vélo, plus que jamais, devenait l’indispensable moyen de locomotion. Les restrictions n’ont pas disparues à la Libération : les tickets ont eu cours jusqu’en 1949 !

Une note esthétique et satirique est donnée par la présentation de dessins et de sculptures dues à Jean Rouppert qui a vécu à Saint-Alban-les-Eaux en cette période où, pour attendre et espérer, la France va au ciné, au théâtre, danse le swing et chante Y a des Zazous dans mon quartier...

Roanne - Loire - seconde guerre mondiale - exposition
140 m²

Sous la charpente apparente du deuxième étage, un espace lumineux accueille l’exposition temporaire.

Extraits

Les chantiers de jeunesse

Créés en 1940, les Chantiers de Jeunesse remplaçaient le service militaire et envoyaient les jeunes, durant huit mois, dans des camps isolés pour produire du charbon de bois. En 1943, ils furent supprimés au profit du STO, jugé plus utile par les Allemands. Pour y échapper, certains se mariaient, d'autres rejoignaient le maquis.

La défense passive

La défense passive imposait un strict camouflage des lumières pour prévenir les attaques. Fenêtres peintes en bleu, caves transformées en abris, persiennes colmatées : tout était pensé pour se protéger. Les horaires d’obscurcissement, très précis, variaient selon la saison ; en octobre, le noir complet était exigé de 18h54 à 6h26 !

Se vêtir

L'achat de textile était lui aussi soumis aux restrictions jusqu'en 1948. Faute de tissu neuf, on recyclait les vêtements anciens, pièce par pièce. Chacune faisait preuve d'ingéniosité pour transformer l'ancien en habit présentable. Les robes exposées dans cet espace ont appartenu à la mère, alors âgée de 10 ans, avant d'être adaptées pour sa fille en 1944. Toutes ces tenues proviennent d'une même famille originaire de Vougy.

Jean Rouppert

Artiste vosgien aux multiples talents, il s'installe à Saint-Alban-les-Eaux peu avant la guerre. Pendant les années 1940, il sculpte le noyer malgré la rareté du bois. Ancien soldat de 14-18, il laisse une œuvre marquée par la mémoire des deux guerres. Au cœur de l'exposition, une sculpture forte : le visage tourmenté de la France entouré de serpents, reflet de ses émotions face au conflit.


Objets remarquables

Glacière - bistrot - 1900 - bar - Roanne - Loire

Glacière

Glacière de bistrot de 1900, avec son robinet de vidange de la partie centrale où se logeait le pain de glace. Hauteur 78 cm.

Marmite norvégienne - années 1940 - seconde guerre mondiale - Roanne - Loire

Marmite norvégienne

Ingénieuse et économique, la marmite norvégienne permettait de terminer la cuisson des plats sans combustible, simplement grâce à la chaleur conservée.

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